Résidences Méditerranée - Algérie
Après l'accueil d'artistes de street art l'année dernière, donnant naissance à une grande fresque dans la Friche, deux artistes algériens ont été sélectionnés pour une résidence d’artistes à Marseille d'août à novembre 2018.
La Friche la Belle de Mai et l'Institut Français d'Algérie souhaitent stimuler la production artistique et créer des passerelles culturelles et professionnelles entre de jeunes artistes émergents en leur proposant un cadre de travail et de création stimulant.
♦ Découvrez les artistes accueillis en 2018 et leurs projets ci-dessous :
► Maya Benchikh El Fegoun
En résidence à la Friche du 27 août au 25 novembre 2018
Diplômée de l'École Supérieure des Beaux-Arts d'Alger en 2013, l'artiste plasticienne El Meya ou sous son vrai nom Maya Ben Chikh El Fegoun vit et travaille à Alger. Née à Constantine en 1988, son œuvre a fait l'objet de plusieurs expositions et manifestations en Algérie et à l'international, notamment à la 11e Biennale d'art contemporain africain de Dakar Off (Sénégal) en 2014, à l'occasion des expositions collectives dont la plus récente s'est déroulée en 2016, au Marché Volta pour « Picturie générale III », aux Ateliers Sauvages dans le cadre des « Chantiers de l'Art » en 2015. Il y a eu aussi « L'Ere Sauvage » qui s'est déroulée en 2015 à Tlemcen avec l'association La Grande Maison et puis à l'Off SILA à La Baignoire, ainsi que Picturie générale II qui s'est tenue à La Baignoire 2014.
Dans son travail pictural, elle traite des sujets qui touchent à la société nord-africaine et méditerranéenne contemporaine. On y retrouve les rites, les mythes, le sacré, la sexualité, le corps, la violence, la mort ; l'artiste se réfère à l'anthropologie, l'histoire, la sociologie, ainsi qu'à l'histoire de l'art, ce qui donne une double appartenance à sa peinture. Entre le réel, une approche presque documentaire et l'onirisme, sa peinture se donne à voir comme un objet-monde étrange, familier et intime. On retrouve également dans sa peinture le corps. Elle peint ses personnages à échelle humaine. Elle dit : « J'aime qu'on soit à égalité face à mes personnages ».
► Sofiane Zouggar
En résidence à la Friche du 27 août au 25 novembre 2018
Sofiane Zouggar est né en Algérie en 1982. Après avoir obtenu son diplôme en 2010 à l'École supérieure des beaux-arts d'Alger, il décida de travailler sur les questions socio-politiques en Algérie en créant de l'interaction entre le public et ses œuvres. Depuis 2013, il travaille sur la décennie noire en Algérie (La violence dans les années 90) à travers une recherche personnelle sur les archives collectives et individuelles et d'entretiens lui permettant de constituer ses propres données.
Les archives images et documents devient un support très important dans sa démarche artistique, où il a mis en évidence la lecture de l'archive qui change avec les transformations économiques et politiques dans la société. Il utilise différents supports comme le dessin, la photographie, la vidéo et les installations.
From Insurrectionnelle to Libération est le projet qu’a souhaité travailler Sofiane Zouggar lors de sa résidence. Dans la continuité de son travail sur l'identité algérienne, la situation socio-politique de l'Algérie et la mémoire, l'artiste mène ici un travail d'investigation et de reconstitution à propos du film censuré et disparu de Farouk Belloufa, Insurrectionnelle.
♦ Les artistes accueillis en 2017 :
2 artistes algériens et 2 artistes français ont participé ensemble à la création de 2 fresques, se répondant de part et d'autre de la Méditerranée.
Algérie :
Yessad « Serdas » Fares (street art) en résidence d'août à septembre à la Friche la Belle de Mai
Karhouai « LMNT » Lyés (street art) en résidence d'août à septembre à la Friche la Belle de Mai
France :
Olivia de Bona en résidence en septembre à l'Espace Campus France d'Alger
Kraken (France) en résidence en septembre à l'Espace Campus France d'Alger
Pour en savoir plus → Visitez le site de La Friche de La Belle de Mai